parcours

Si on m’avait dit…

             Si on m’avait dit lorsque, à 12 ans, émerveillé par la séance du film Tron au Cinéma de  Saint-Brieuc,  je tentais d’en reproduire l’univers  en bande dessiné dans ma chambre d’enfant, que, tel Flynn, le héros du film, j’allais moi aussi être plongé au cœur  du monde numérique pour en faire mon métier… Si on me l’avait dit je ne l’aurais pas cru !

Mes héros d’alors étaient musiciens et dessinateurs, c’est donc tout naturellement que je me suis orienté vers les beaux arts de ma ville puis ensuite vers les Arts appliqués de Brest et de Montaigu en Vendée où j’ai exploré les différentes techniques audiovisuelles. Arrivé à Paris en 1996, j’ai débuté ma carrière en tant que décorateur sur des séries animés pour la télévision. Tout se faisait encore à l’époque sur du papier. Et, même si j’avais déjà fait quelques pas sur Photoshop, c’est au sein de la société de jeu Ubisoft que je me suis plongé pour de bon dans le numérique, alors en pleine émergence, y apprenant la 3D, à travers notamment les jeux vidéos Rayman 2 et 3. Fort de cinq années passées à  modéliser, peindre des textures et éclairer des environnements virtuels pour le jeu vidéo, j’ai poussé de nouveau la porte des studios de films d’animation qui étaient justement en train d’effectuer leur bascule vers le tout numérique.  De studio en studio, de production en production, j’ai ainsi eu le plaisir de créer des petites images et des environnements virtuels pour, notamment, La famille Pirate, Garfield & Cie, la série de Canal+ Moot Moot ainsi que le long-métrage Aya de Yopougon pour le cinéma.

Le numérique n’est qu’un outil parmi d’autres et c’est aujourd’hui pour moi une chance formidable d’aborder chaque nouveau projet avec le médium qui lui est le plus favorable, sans hiérarchiser entre la 3D et la 2D, l’écran ou le papier.  De la mine de plomb au pixel, j’ai plaisir à créer des images qui vont du croquis à une esthétique tournée vers l’hyperréalisme. Je réalise ainsi des projets plus personnels ou des commandes pour la presse et l’édition comme par exemple les illustrations pour les deux tomes de J’irai dormir chez vous d’Antoine de Maximy (Editions de La Martinière), également des couvertures de presse, des animations vidéo…

Puis il y a Jack et le haricot magique aux éditions Belin-jeunesse. Mon premier livre en tant qu’auteur à part entière. Il est l’illustration de mon parcours car né dans des carnets de croquis, je l’ai peint numériquement. Je l’ai voulu tels les livres qui me faisaient rêver enfant… avant mes 12 ans…